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6 janvier 2010

2010-Année de l’Afrique : NON merci !.

Le 14 Juillet 2008, Nicolas Sarkozy, le président qui rêvait d’être monarque de son Etat, la France, a invité le président syrien Bechar El Assad au grand dam des chiraquiens proches de la famille El Hariri et de la gauche, sous le regard perdu de Khattou Mint El Boukhary et de son mari, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, président « généralement » persécuté.

Pour le 14 juillet 2010 à Paris, il voudrait encore faire dans l’exubérance et mettre les petits plats dans les grands pour épater sa cour, en faisant défiler sur les Champs Elysées les contingents des armées de 14 anciennes colonies françaises : huit pays de l'Afrique de l'ouest (Mauritanie, Sénégal, Niger, Mali, Côte d'Ivoire, Togo, Benin, Burkina-Faso), cinq pays d'Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon et Tchad), un pays de l'Océan indien: Madagascar, comme l’a annoncé à Nouakchott Jacques Toubon, éphémère garde des sceaux et ancien bruyant ministre de la Culture (celui qui voulait nous imposer le français de ses ancêtres complètement dépourvu de tout anglicisme), actuellement secrétaire général du "cinquantenaire des indépendances africaines".

"Nous voulons que le 14 juillet (2010), fête de la France, soit une sorte de grande fête africaine après un demi-siècle d'indépendance", a-t-il mijoté à l’AFP. Il a souligné que le président Sarkozy a pensé (oui ça arrive qu’un président à talonnettes pense, rassurez-vous), que cette occasion pouvait éclairer, renouveler et refondre la relation entre la France et ces 14 Etats africains (reconnaissants à l’ancienne métropole), pour se tourner vers l'avenir. En d’autres termes, on va reprendre en main nos ex-colonies. On a déjà installé des dictatures militaires légitimées par des urnes. Sur les 14 pays, seuls 4 pays sont dirigés par des civils : Bénin, Sénégal, Cameroun, Côte d’ivoire et ils ne brillent point par leur indépendance. Le premier est l'ex-président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), le second abrite sur son territoire une importante base militaire française, et les deux derniers s’accrochent au pouvoir grâce à l’aide de la France. Trois pays ont un régime dynastique, le Togo (Gnassingbé fils), le Gabon (Bongo fils), et la RDC (Kabila fils), rien de reluisant pour la démocratie. Tous les autres pays sont dirigés par des militaires (Tchad, Mauritanie, Niger, Centrafrique, Burkina Faso, Mali et RDC) qui ont troqué le treillis et les galons pour le costume de président de sa république sur mesure, avec bien sûr l’aide de la France, sauf Madagascar dont le président Andy Rajoelina, a été conduit de la case de refugié à l’ambassade de France à la case présidence de son île, un putschiste civil encore militairement assisté.
La France, ce beau pays des libertés où le voile est interdit et le string autorisé. Ce pays d’intégration où l’on doit prouver sa francité en mangeant du camembert, en récitant la marseillaise et en chantant du Carla bruni.
La France, ce grand pays sans identité, qui se cherche! En vain, sur les terres d’une Afrique sans Histoire. «Le drame de l’Afrique n’est pas dans une prétendue infériorité de son art, sa pensée, de sa culture (...) Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire», ainsi s’exprimait Sarkozy à deux pas de l’affreuse statut de la renaissance africaine du président Wade 1er, sans susciter l’indignation de la momie de la Terranga.
La France, cette terre d’asile (oublions les tracas des ambassades, l’humiliation des consulats), continue de prôner la coopération militaire uniquement avec des putschistes choisis selon le critère du bas niveau intellectuel et la bonne culture militaire de l'obéissance et de la soumission.
La France est à l’origine d’une succession de coups d’Etat et des guerres civiles, auxquels sont venus s’ajouter l’ajustement structurel des années 1980, celui des années 1990 (dit à visage humain), imposé par la Banque mondiale et les crises (alimentaire, énergétique, économique) de la fin des années 2000 qui sont venus assommer nos pays et nos gouvernements.

En partant de ce constat amer, on reconnaître à la France son rôle historique et contemporain dans le malheur et le désarrois de nos pays africains appelés aujourd’hui à fouler les pavés des Champs Elysées pour célébrer cinquante ans d’ingérence, de putsch et de pillage de nos ressources naturelles, fer poisson, et pétrole….2010-Année de l’Afrique : NON merci !.
Que la France se détrompe, pour nous mauritaniens défiler sous le drapeau de la France à Paris en pareille circonstance du "cinquantenaire des indépendances africaines", c’est salir la mémoire des illustres hommes et femmes qui ont sacrifié leurs vies pour libérer notre pays.
Il est déraisonnable que nos vaillants soldats répètent au son des fanfares au mois de décembre pour amuser et distraire la France au mois de juillet, pendant que notre pays est sillonné de long en large par des bandes armées sans aucune résistance.
Enfin, qui a pris cette décision, sans consulter le peuple et « ses élus »? Il ne pourrait être qu’un dictateur imbu de sa personne à la solde d’une puissance étrangère. Il viendra un jour ou il va regretter ce geste insensé.
Dr kleib Ahmed Salem
le journal le CALAME

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