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25 février 2007

CRITIQUE DU PROGRAMME DE GOUVERNEMENT DU CANDIDAT Ahmed ould Daddah



BIENTOT SUR MON BLOG
CRITIQUE DU PROGRAMME DE GOUVERNEMENT DU CANDIDAT Ahmed ould Daddah :
Je vous propose durant la compagne d'étudier les programmes des principaux candidats. je tenterai d'expliquer certaines propositions obscures, et j'espère pouvoir faire des critiques pertinentes. Pour servir à mes compatriotes une lecture approfondie des programmes DE GOUVERNEMENT DES CANADIDATS, même si ils ne sont pas déterminants dans le choix le jour du scrutin. Certains candidats présidents que j'ai contacté par telephone ne savent pas leurs programmes . Pour l'ordre de passage, j'ai décidé de proceder par tirage au sort. Et c'est Ahmed ould Daddah qui a été choisi par une main innocente.

3 février 2007

"c'est ça la mauritanie" la chronique du Dr kleib

Vérité, quand tu nous tiens !
« Je ne m’adresse qu’à des gens qui sont capables de me comprendre, ceux là me liront sans danger »
Le Marquis de Sade.
Je n’ai rien à promouvoir. Je ne souhaite être ni aimé, ni admiré, ni détesté. Je n’espère convaincre personne. Je ne recherche ni considération, ni reconnaissance. Je me contente de penser, et d’écrire à vous de décider de lire ou de partir. C’est a travers cette entrée empruntée à un auteur dont je me souviens à peine du nom que j’ai tenu à marquer mon intrusion dans le débat électoral à ma façon.
Je vais faire un jeu risqué, celui de m’aventurer dans le sentier battu de la vérité en feignant d’ignorer ceux qui tirent les ficelles des futures élections présidentielles qui se trament en Mauritanie pour parler de ce qui importe le plus pour moi : le citoyen, son droit, son devoir et son avenir. Le citoyen relégué au second plan après la tribu.
Le citoyen dont la vie n’est rythmée que par des élections stériles dont les résultats sont achetés la veille par des politiciens ou des militaires qui ne rêvent que d’aller et de rester ad vitam aeternam au pouvoir pour y déguster le plaisir de l’argent du trésor public, du luxe et de l’aisance.
L’avenir d’un vrai état démocratique ne doit pas être hypothéqué par l’élection d’un président et surtout pas par un président de la « trempe » de ceux qui sont en lice pour briguer la magistrature suprême. Il parait évidement aujourd’hui et avec assez de recul que nous avons été manipulés tout le long de cette transition et le malheur est qu’on apprécie encore qu’elle se prolonge. Nous sommes victimes d’une forme du fameux syndrome de Stockholm où la victime s'identifie à son bourreau et le protège.
Si nous sommes là, à feuilleter et à relire cette constitution que nous avons votée à l’aveuglette pour comprendre le sens des termes comme vote blanc ou majorité absolue ce n’est pas la faute des habitants de Mzeilga ou de Meelah et dans tous les cas les dés sont jetés. Tout ce qui suivra n’est qu’une succession d’événements dont nous serons les témoins involontaires et impuissants.
D’un coté nous avons des candidats sans programmes, des politiciens sans parti fixes, des candidats non convaincus et peu convaincants et des candidats qui ne savent pas pourquoi ils le sont. De l’autre des militaires qui ont goûté aux privilèges du pouvoir, des salaires exorbitants, et autres avantages que j’ignore mais qui semblent alléchants au point de sacrifier l’avenir de notre pays. Dans cette dichotomie le peuple est le grand perdant. Il y a plus d’un an que notre pays est devenu producteur de pétrole sans que cela ne se répercute sur la vie de nos citoyens. Auriez-vous pu voir un seul citoyen mazouté sur tout le territoire national? Notre pétrole et ses revenus, parait-il, empruntent des circuits obscurs, des pipelines virtuels qui versent directement dans des poches invisibles. Voilà un an, et le quotidien misérable des mauritaniens n’a pas changé.
Chers compatriotes en politique, l’homme providentiel n’existe pas. Il n’a jamais existé. Il n’existera jamais. Ceux qui se prennent pour des sauveurs se trompent de combat. Et ceux qui croient qu’un homme et un seul peut changer leur vie se trompent car les hommes qui se sont déclarés candidats, se sont trompés eux aussi de cours de recréation et si nous devions faire notre choix nous serions condamnés à rechercher le moins nuisible « aghalhoum dararene ». Nous avons envie de finir avec les élections qui rythment notre vie, ce championnat national électoral qui fait de l’ombre à notre football doit s’arrêter. Nous devons être plus vigilants sur la gestion de nos biens par nos décideurs, nous devons être prudents et ne pas donner nos voix à des candidats financés de façon illicite par de l’argent sale.
Je suis l’un de ceux qui prônent la suppression de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct car il n’est pas acceptable que l’avenir d’un pays se décide par les biais des personnes qui ignorent jusqu’à la notion de pays ou d’état de droit. Dans un pays ou le taux d’analphabétisme est coté en bourse, un président se doit d’être une personne cultivée, un visionnaire, porteur des valeurs qui mettront en confiance tout un peuple, une personne ouverte qui a un charisme, en un mot une personne qui saurait dire non aux militaires. Notre dernière expérience est celle de ce gouvernement jetable « à usage unique » que nous traînons depuis l’après 3 août. Donc un président à usage unique aussi on n’en a pas besoin et la Mauritanie n’en a pas besoin. Un président tefal, allusion aux casseroles de tefal, sur lesquelles tout glisse, est un vrai échec de la démocratie.
Contrairement aux idées reçues et au discours ambiant que distille le candidat des militaires, cette élection n’est pas une avancée mais une totale régression sur le plan démocratique.
Ce n’est pas parce qu’on nous fait croire que nous allons mettre un terme à l’hégémonie des militaires que nous devrons nous jeter dans la gueule du loup ni consigner la Mauritanie dans les mains d’un candidat-écran.
Il n’a pas échappé aux bien-pensants parmi vous que le dernier souci des militaires est la démocratie, la preuve la plus concrète est qu’un chef de l’état s’adresse à un parterre d’élus du peuple qui ont plus de légitimité que lui par un langage cousu main dans un discours fleuve comme vache qui pisse sur un ton outrancier et réducteur. Et qu’ils s’agglutinent autour de lui médusés comme des sangsues à la recherche du premier avantage en nature ou en espèces. Pauvre Mauritanie, déchirée trahie par ses fils, trahie par ses militaires, meurtrie par tant d’années d’espérance et d’errance sous la botte des militaires ou la semelle des dictatures civiles.
C’est vrai, plus les élections présidentielles approchent et plus les militaires ne savent pas sur quel pied danser et ne se sont pas privés de rappeler à l’ordre les trublions qui veulent jouer le charisme contre la « légitimité ». Justement quelqu’un a dit à propos de candidats en les comparant à un cirque « les comédiens sont de retour, mais regardez-les avec attention : leurs regards sont vides. Ce sont des clowns tristes, qui font tant bien que mal leurs pirouettes sur les pistes de la République. »
Nos candidats qui proposent - attention, restez concentrés – la rupture des relations avec Israël ou réintégrer la CEDEAO comme si l’unique crise que traverse la Mauritanie est celle là. Mais quelle ignorance, quel mépris pour les citoyens affamés, pauvres, et mal habillés !

Un peu de rafistolage, un zest de manipulation, une rumeur murmurée dans un salon à propos d’un éventuel soutien « cmjdien » et le plus vaillant des loups se transforme comme par magie en agneau docile prêt à tout pour suivre le vent de la rumeur. Quelle honte pour nos candidats ! Tout notre système fiscal et social, est donc corrupteur dans son esprit. C'est tellement énorme qu'on ne le voit même pas. Je ne voudrai pas faire l’éloge de la médiocrité ni être le porte-voix d’un quelconque candidat. Mais je serai prudent quand à l’avenir de mon pays que j’aime au-delà de tout.
Dr kleib ahmed salem
Interne
service de neurochirurgie
Hopital sainte-anne
Paris France