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25 avril 2009

Les candidats lièvres du Général

Les organisateurs des manifestations sportives genre meeting ou marathon, afin de relever le standing, payent des lièvres pour donner un rythme élevé à la course (à la recherche d'un temps record et d'une grosse performance avec primes à la clé). Il est vraiment très rare que les lièvres remportent des courses. Dans notre cas le HCE et le général veulent user du même subterfuge lors de la vraie-fausse élection en faisant appel à des lièvres qui n’ont aucune chance de gagner. Souvenez vous de la première femme candidate analphabète de Mauritanie qui fut le lièvre de service pour ould taya et pleins d’autres qui se reconnaitront. Voilà le triste spectacle que cette classe militaro-politique essaie en vain de faire passer pour le souhait de la Mauritanie des profondeurs (des ténèbres). Etrange attitude qu’est celle de tout juste courir pour légitimer l’élection d’un autre colonel (néo-général) qui se présente un 6/6 qui rappel étrangement une date déjà vue du 12/12. A mon humble avis le général Azize n’est autre que la réincarnation du colonel dictateur taya avec l’intelligence en moins et le goût prononcé pour l’argent en plus.
Qu’es ce qui pourrait faire courir les candidats-lièvres quand, Ils savent bien qu’ils n’ont aucune chance de briguer la magistrature suprême dans un pays ou l’argent et l’armée sont roi ? Parmi les candidats lièvres figurent des hommes qui n’ont rien à gagner et autant à perdre. Hamidou Baba Kane l’homme qui fut l’ombre de l’ombre d’Ahmed ould Daddah, est le candidat surprise qui a répondu à l’appel des sirènes du pouvoir âpres des longues années d’errance, et d’opposition. Ibrahima Moctar Sarr, président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) lui aussi, l’est moins, l’homme de 7% (dont l’électorat est quasi ethnique) risque d’être victime d’une dispersion de voix au profit de Hamidou Baba Kane. Sghaïr Ould M'bareck dernier chef de gouvernement du petit napoléon est le lièvre parfait docile et corvéable à merci, il ne jouit d’aucune popularité en dehors de son cercle familial. Au lendemain du 3 aout il a signé sa reddition quand il a remis le pouvoir au militaire de façon quasi officielle comme dans une alternance. Le général doit déplorer par contre l’absence du candidat parfait pour être battu Ahmed ould addadh qui s’est rétracté à la fin du spectacle satirique pour rejoindre le camp anti putschiste . Car il sait pertinemment qu’il y aura surement un autre coup d’Etat tôt au tard (malheureusement ou heureusement) pour corriger ou redresser la rectification de la démocratie. Qui sera accompagné inévitablement d’une transition et d’une élection sans oublier la mobilisation de certains mauritaniens équipé d’une double voir triple carte SIM (téléphones portables chinois) avec une prédilection pour le réseau du pouvoir qui soutiendrons à travers des motions des marches et etc….
la seule satisfaction de cette pièce tragi-comique est que L’histoire retiendra ces femmes, ces enfants et ces hommes qui se sont levé avec courage pour dire non à cette mascarade d’élection et à ce coup d'Etat avec autant de courage.

Dr kleib Ahmed-salem
la suite...dans le journal le calame du 27 avril 2009...........

18 avril 2009

Un homme à abattre

Il n’est pas aisé de regarder impuissant, l’immense mépris de ceux qui sont, par la force du feu, aux commandes de ce pays directement et indirectement.
A suivre ..............

15 avril 2009

Va-t-on vers une guerre civile en Mauritanie?

par Dr kleib

extrait du journal LE CALAME du 26- fevrier 2008


Si nul ne peut prédire l'avenir, les événements tragiques récents, la montée en puissance des extrémismes – quelqu’ils soient, quelqu’en soient les apparences et dessous de table –, un an de pouvoir calamiteux, la baisse du pouvoir d’achat, la pauvreté galopante, tous ces ingrédients semblent composer, à s'y méprendre, le cocktail originel des conflits africains de ces dernières années, en Afrique de l'Ouest en particulier. Une question vient dès lors à l’esprit : va-t-on vers une guerre civile en Mauritanie?

La situation du pays se résume ainsi : d’un part, misère extrême et souffrance sociale quasi endémique, citoyens excédés, économie brinquebalante, le tout sur fond de braderie des ressources naturelles de la nation. De l’autre, ministres gérant leur(s) portefeuille(s), hors de tout compte envers l’Etat et le peuple; élus de ce dernier, sourds et muets; militaires puissants et intouchables; barons de la drogue en toute quiétude ; islamistes ou soi-disant tels semant la terreur. Cerise sur le gâteau, voici les dinosaures de l’ancien régime «revenus» en force – étaient-ils jamais partis? – usant de tous les moyens et subterfuges pour user la corde – jusqu’où? – préserver leurs privilèges déments et durer, durer – jusqu’à quand?A l’ère de la fée-démocratie, les injustices multiples persistent et signent le quotidien des mauritaniens. Voilà de quoi aviver la flamme de la violence. Qui se souvient de la Mauritanie d’il y a vingt ans, à peine, pacifique et humaine? La Mauritanie d’aujourd’hui vit à l’ère des médias, à l’image du monde environnant, cruelle et inhumaine, informée tout aussi instantanément de l’assassinat d’un enfant dans un attentat à Islamabad ou au cours d’une «incursion» israélienne, que des dernières malversations de la raffinerie de Nouadhibou dont l’Etat semble protéger les responsables. Nous voilà en pilotage automatique, il n’y a pas de pilote dans la cabine, pas de leader charismatique et fédérateur. La molle attitude du gouvernement lors des tristes événements d’Aleg, de Ghallaouiya et de Nouakchott témoigne d’un certain amateurisme et d’une incompétence qui risquent d’accélérer sa déchéance : une révolte populaire? Militaire? Une guerre civile? Tous les conflits meurtriers ont ainsi commencé : un différend tribal, idéologique ou politique sur fond de crise socio-économique, le tout bien instrumentalisé par des médias complices. Demandez aux libériens, sierra léonais, rwandais, ivoiriens, congolais et autres tchadiens quelles satisfactions ont-ils tirées de leur guerre fratricide. Sinon des cadavres dans les rues, des enfants mutilés, des orphelins, et des populations déplacées par les horreurs d’une guerre aveugle et barbare. Ce désastre humain qui s’esquisse sous nos yeux, aurons-nous assez de sagesse – un brin y suffirait – pour l’effacer, l’expédier, sans plus attendre, au rayon des songes chimériques? Imaginez un peu. Nouakchott, huit heures du matin, odeurs de poudre et de sang, cris d’agonie. Files interminables de fuyards, à pied, en charrette, sur des ânes, accrochés aux portières de voitures surbondées, en route pour l’exil vers la région la plus proche, le Sénégal. Même désolation à Nouadhibou, les gens courant vers le Sahara occidental. Maisons en flamme, voitures calcinées, et des cadavres, partout, gisant dans la plus totale indifférence d’enfants armés jusqu’aux dents. Cauchemar. A tout cela, une seule véritable cause : l’injustice. Cette pratique quotidienne, odieuse, d’une minorité vivant dans l’opulence ostentatoire, insolemment affichée, pendant que d’autres croupissent dans la misère et l’ignorance. Vous sentez-vous choqués par ce discours effroyablement pessimiste? Prenez, en tout cas, le temps d’y réfléchir et que ce soit – je l’espère ardemment – son unique avenir…La «démocratie homéopathique» – on en rirait si ce n’était si triste – est une déception majeure, douloureuse, insoutenable. Le président actuel est devenu la vivante incarnation d’un homme sans pouvoir et sans personnalité, spectateur d’une dramaturgie politique où chacun des acteurs politiques joue – à merveille, hélas ! – son rôle destructeur.Quant à son premier ministre, parachuté à la tête du gouvernement le plus anarchique de l’histoire de notre pays, est-il en mesure de faire face à tous ces défis? Ou devrait-il démissionner, au plus tôt, dans l’intérêt suprême de la nation et de l’intégrité du pays? De nouvelles élections? La Mauritanie a besoin d’un homme d’avenir et non d’un homme du passé. Un vrai gouvernement collégial, de consensus national, véritablement au-dessus des clivages communautaires et idéologiques? Ce pays sans développement ni démocratie ne demande qu’une bonne volonté, un peu de rigueur et de fermeté. Il faut se ressaisir tant qu’il est temps. Sinon, l’éclatement nous guette; affaire de jours, de semaines, peut-être de mois. Démesurément pessimiste ou lucidement optimiste, ce que je ne veux surtout pas, c’est la guerre, l’infâme, la faucheuse. Aussi fais-je appel à la prévention de cette maudite, car je veux un seul peuple, une seule nation, un peuple uni dans sa diversité, dans le respect de la constitution rédigée par les militaires que j'ai, pourtant, dénoncés en 2006, des lois et des intérêts du pays. Aidons-nous, mauritaniens, et le ciel nous aidera!

Dr KLEIB ahmed salem

pour lire l'article original voir le journal LE CALAME de ce jour 26- fevrier 2008