L’actualité africaine vient de nous rattraper. Des jeunes officiers ont pris le pouvoir en Guinée, évinçant des généraux et le président de l’Assemblée qui devait assurer l’intérim. Voilà la preuve vivante que le grade n’a pas beaucoup d’intérêt dans l’esprit d’un militaire assoiffé de pouvoir, dans un pays au bord de l’implosion. A quand le prochain coup d’Etat en Mauritanie? Telle est la question sous forme de souhait que ceux qui aspirent à une future stabilité du pays se posent à longueur de journée depuis le 6 août.Actuellement, la situation est plus que jamais dangereuse pour l’unité de notre pays. Nous avons une junte au pouvoir depuis le jour fatidique du 6 août, Qui possède une branche armée incarnée par la triade des généraux, une branche politique représentée par les frondeurs et leur cheptel qui ne cesse de s’accroître malheureusement, une branche tribale érigée par les différentes tribus représentées au pouvoir. Toutes ces forces réunies constituent une menace pour la stabilité du pays à court et long termes. Quand des hommes et des femmes se sentent opprimés, rabaissés et réduits à une forme de la pensée unique. Quand l’armée fait et défait des présidents. Quand des généraux prennent tout un peuple en otage pour un intérêt personnel assaisonné d’un orgueil démesuré de certains leaders politiques.
En ce moment, on assiste indifférents à une scène de réincarnation du colonel Taya dans le général Aziz. La même politique basée sur le renforcement de la tribu, le clientélisme et la gabegie. Je ne peux m’empêcher de lui dire de sortir de ce corps et de cette tunique.
Le général mécanicien est en train de reproduire inconsciemment les faits et gestes du colonel dictateur qu’il a servi fidèlement pendant deux décennies. Rien d’anormal jusqu’ici. Par contre, nous imposer le retour d’une dictature déguisée dans une démocratie tayienne qui va faire reculer le pays inévitablement est une régression dont le pays pourrait se passer. Si le général aurait toutes les vertus que l’on semble découvrir aujourd’hui après les 6 août, il n’avait qu’à attendre les prochaines échéances pour se présenter.
Le général traîne un handicap majeur, celui de méconnaître la démocratie et l’accès au pouvoir par les urnes. Celui qui ne possède pas une chose ne peut pas l’offrir. La poudre aux yeux qu’il distille à ceux qui veulent le suivre ou l’entendre coûte assez cher au maigre et fragile trésor public.
Le prochain coup d’Etat serait salutaire. Il ne saurait tarder au vu de la tournure que les choses sont en train de prendre. Il arrive que face à un incendie de forêt, on brûle volontairement un feu pour stopper la progression des flammes, c’est ce qu’on appelle dans le jargon des pompiers : un contre-feu. Confier tous les pouvoirs militaire, tribal, politique, exécutif, législatif aux mains d’une seule et unique personne ne ferait que reculer les libertés et tous les acquis socio démocratiques voire précipiter ce pays dans une guerre civile.
Les frondeurs, qui voulaient renforcer les pouvoirs du parlement, héritent aujourd’hui d’un général président à vie. Et eux du statut de parlementaires corvéables et serviables à merci qui rappellent une ‘’sorba’’ (délégation tribale) très connue, partie pour alléger la dime qu’elle devait à l’émir ….
Avec un tas de militaires, opprimés, mal équipés, il serait prudent de ne pas rentrer dans le jeu de la triade. Il est donc dans l’intérêt du pays que les généraux rendent le pouvoir aux civils et de regagner leurs casernes dans les plus brefs délais.
Enfin, Je ne peux que dénoncer ces journées satiriques de la démocratie qui ont suscité autant d’indignation que l’invasion barbare de Gaza. Il suffit de voir les participants dont le niveau intellectuel ne dépasse guère la 6éme année primaire. Ce sont ceux là qui vont tracer de façon indélébile notre avenir démocratique sur une pierre blanche. Des journées qui ne sont rien d’autre qu’un cache-sexe pour des intentions inavouées de la junte au pouvoir. Là où le bât blesse, c’est quand les journées carnavalesques de la démocratie voulaient voler la vedette à la boucherie de Gaza.
Prochainement, la défiance envers le HCE serait-elle que plus personne ne les soutiendrait face à un éventuel retournement de la situation. Les Mauritaniens veulent le pain, la liberté et la démocratie et ils en ont marre de l’immixtion des militaires dans la vie politique.
Dr kleib Ahmed-Salem
En ce moment, on assiste indifférents à une scène de réincarnation du colonel Taya dans le général Aziz. La même politique basée sur le renforcement de la tribu, le clientélisme et la gabegie. Je ne peux m’empêcher de lui dire de sortir de ce corps et de cette tunique.
Le général mécanicien est en train de reproduire inconsciemment les faits et gestes du colonel dictateur qu’il a servi fidèlement pendant deux décennies. Rien d’anormal jusqu’ici. Par contre, nous imposer le retour d’une dictature déguisée dans une démocratie tayienne qui va faire reculer le pays inévitablement est une régression dont le pays pourrait se passer. Si le général aurait toutes les vertus que l’on semble découvrir aujourd’hui après les 6 août, il n’avait qu’à attendre les prochaines échéances pour se présenter.
Le général traîne un handicap majeur, celui de méconnaître la démocratie et l’accès au pouvoir par les urnes. Celui qui ne possède pas une chose ne peut pas l’offrir. La poudre aux yeux qu’il distille à ceux qui veulent le suivre ou l’entendre coûte assez cher au maigre et fragile trésor public.
Le prochain coup d’Etat serait salutaire. Il ne saurait tarder au vu de la tournure que les choses sont en train de prendre. Il arrive que face à un incendie de forêt, on brûle volontairement un feu pour stopper la progression des flammes, c’est ce qu’on appelle dans le jargon des pompiers : un contre-feu. Confier tous les pouvoirs militaire, tribal, politique, exécutif, législatif aux mains d’une seule et unique personne ne ferait que reculer les libertés et tous les acquis socio démocratiques voire précipiter ce pays dans une guerre civile.
Les frondeurs, qui voulaient renforcer les pouvoirs du parlement, héritent aujourd’hui d’un général président à vie. Et eux du statut de parlementaires corvéables et serviables à merci qui rappellent une ‘’sorba’’ (délégation tribale) très connue, partie pour alléger la dime qu’elle devait à l’émir ….
Avec un tas de militaires, opprimés, mal équipés, il serait prudent de ne pas rentrer dans le jeu de la triade. Il est donc dans l’intérêt du pays que les généraux rendent le pouvoir aux civils et de regagner leurs casernes dans les plus brefs délais.
Enfin, Je ne peux que dénoncer ces journées satiriques de la démocratie qui ont suscité autant d’indignation que l’invasion barbare de Gaza. Il suffit de voir les participants dont le niveau intellectuel ne dépasse guère la 6éme année primaire. Ce sont ceux là qui vont tracer de façon indélébile notre avenir démocratique sur une pierre blanche. Des journées qui ne sont rien d’autre qu’un cache-sexe pour des intentions inavouées de la junte au pouvoir. Là où le bât blesse, c’est quand les journées carnavalesques de la démocratie voulaient voler la vedette à la boucherie de Gaza.
Prochainement, la défiance envers le HCE serait-elle que plus personne ne les soutiendrait face à un éventuel retournement de la situation. Les Mauritaniens veulent le pain, la liberté et la démocratie et ils en ont marre de l’immixtion des militaires dans la vie politique.
Dr kleib Ahmed-Salem