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31 octobre 2014

Apres Ben ALI a qui le tour


extrait du journal le calame(lien)
En Tunisie, le peuple s’est soulevé après qu’un chômeur diplômé de Sidi Bouzid s’est immolé par le feu, lorsqu’un policier municipal a confisqué son chariot de légumes. Les images et l’information ont vite franchi les frontières en brisant les remparts de la censure du régime policier de Ben Ali. C’est un peu grâce à Internet, Facebook, Tweeter et un coup de pouce des télévisions satellitaires arabes, Aljazeera et El Arabia, que le soulèvement populaire s’est amplifié de jour en jour malgré les appels au calme et les promesses du président Ben Ali. Le lendemain, les travailleurs ont rejoint le cortège de protestation puis les avocats et les étudiants. Les jours suivants, la police a tiré a balles réelles sur les manifestants laissant des morts sur les pavés et une répression policière aveugle s’en est suivie, pendant que la télévision nationale TV7 (équivalent de notre TVM) continuait de diffuser des feuilletons et des divertissements comme si de rien n’était comme au meilleur des mondes possibles.

La hausse des prix des produits de première nécessité, le chômage et la confiscation du pouvoir par le président Ben Ali et par son entourage ont poussé le peuple tunisien à se révolter et donner un exemple de dignité et de bravoure à la Mauritanie, l’Algérie, l’Egypte, la Libye et la Jordanie, pays où tous les ingrédients à l’origine de cette révolte sévissent encore.
Le dictateur Ben Ali a battu une Tunisie moderne et développé à quel prix ? Il a bafoué les droits de l’homme, embastillé et torturé des opposants et des intellectuels et poussé à l’exil les dissidents politiques, il a muselé la presse et les médias. Il a transformé les tunisiens en robots, avec comme seules préoccupations, le sport et la musique. Ben Ali et son parti/Etat, le RCD, l’équivalent de notre UPR (fils du PRDS) ont façonné et dirigé la Tunisie d’une main de fer pendant 23 ans sous la protection de l’Occident. Le modèle économique tunisien salué par le Fonds Monétaire International n’a pas résisté à la soif de liberté. La communauté internationale, prise au dépourvu, est entrain de manœuvrer en secret pour garder sa main sur ce pays d’intellectuels et des braves. La révolution populaire est sur le point d’être récupérée par l’ancien appareil de l’Etat. Ils se serviront de la constitution comme alibi puis cuisiner un nouveau pouvoir qui va façonner les élections à sa guise. La même constitution qui a légitimé Ben Ali au pouvoir quatre fois et fait moisir Bourguiba à Carthage. S’il en est ainsi, c’est un échec de la révolution, des morts pour rien. A tous les dictateurs en place d’hier et d’aujourd’hui dont ceux qui sonnent le clairon des slogans creux de « président des pauvres», le message est clair. Le peuple ne se laissera pas berner par une ou deux routes bitumées pendant qu’une minorité s’accapare en toute impunité les richesses de l’Etat. Pendant que l’UPR, un parti/Etat embryonnaire, continue à verrouiller l’administration, à museler la presse par l’appauvrissement et interdire à l’unique télévision tout son de cloche différent de celui du Général.
La Tunisie m’a enseigné la médecine, et les tunisiens viennent de me montrer le chemin la liberté. Quel bel exemple !
Dr Kleib Ahmed Salem.
à lire dans le journal le calame (mauritanien)