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10 septembre 2009

CENTRE NATIONAL DE CARDIOLOGIE: Silence, on tue !

dossier exclusif:

Le CENTRE NATIONAL DE CARDIOLOGIE (CNC) connaît depuis quelques jours un regain de tension suite à des multiples bavures successives. il s'agissait de décès inexpliqués et d'une patiente sauvée in-extrémis, le tout en une semaine d'intervalle. S'agissait-il d'une erreur humaine ou d'une négligence?Une erreur peut arriver une fois, ou deux, mais quand elle se répète trois fois dans ce cas on parle d'incompétence. Pour comprendre ce qui se passe dans ce no-mans-land repartit entre le ex service de cardiologie du Centre Hospitalier National et le service de cardiologie de Cheikh Zayed (HCZ) devenu ce que l'on appel le CENTRE NATIONAL DE CARDIOLOGIE (CNC), avec l'arrivée des militaires au pouvoir. Un bref retour sur le passé de la cardiologie en Mauritanie s'imposait. A la fin des années quatre-vingt, il n'y avait que Deux cardiologues ; Dr Ba khalidou et Dr Ba Mohamed lémine (qui était conseiller à l'hôpital ou au ministère). Lors d'un sommet de l' OMS à Genève , Dr Ba Mohamed lémine, contre l'avis de son ministre, a voté pour un candidat africain . Immédiatement après, Il a été limogé sans attendre son retour du sommet par Mohamed Mahmoud ould Deih ministre de la santé. Il s'est retrouvé au placard suite à cette bourde. Profitant de la mise à l'écart du Dr Ba Mohamed lémine le directeur du CHN le Dr Ndary créa un service de toutes pièces et sans jeu de mots pour le Dr Abdallahy ould sidi Aly (ASA) qui était au service de médecine H2. C'est le début de la querelle, car il ne s'attendait point avec Dr Ba Med Lemine. La cardiologie ne possédait qu'un ECG et une échographe offert par une ONG à Dr Dia.la plupart des malades décédaient. Ironie du sort le service jouxtait la morgue qui n'était autre qu'une extension et la suite des soins. L'année 2000 voit l'arrivée du Dr Dadda ould Lebchir suivi du Dr ould ebba. La même année on assiste à la naissance du service de cardiologie du HCZ, qui n'était pas prévue mais plutôt un service de maladies infectieuses. Le Dr dadda ould lebchir à été nommé au conseil des ministres comme directeur adjoint. Comme toute les nominations. il y avait derrière cette promotion un homme au pouvoir, en l'occurrence ould Weddad (le puissant directeur du cabinet de ould Taya). Il a exigé la création d'un service de cardiologie, qu'il a obtenu avec l'accord de ould MERZOUG ministre de la santé. Afin d'équiper son service Il a sollicité ould Taya, Cheikh Elavia, puis Sghair Ould M'Barek et même des tunisiens, algériens, français et des américains . Le service de cardiologie de l'HCZ est aujourd'hui équipé d'un échographe dernier modèle, d'un Holter tensionnel, d'un Holter cardiaques, d'une épreuve d'effort, d'une salle de coronarographie et de deux salles opératoires avec une unité de réanimation. Bref un service de cardiologie qui n'a rien à envié à aucun service de cardiologie maghrébin. Le service de cardiologie de l'HCZ a assuré la formation des infirmiers sur les KT , CEC, sans l'intervention du ministère.
la qualité des soins et la propriété du service de cardiologie de l'hôpital Cheikh Zeid, ont fait de lui une destination de choix . On y hospitalise des actes de chirurgie, des ministres malades ou des épouses de collègues. Des équipes tunisiennes continuent à opérer gratuitement (2 fois par an). La cardiologie a connu son essor quand le premier cœur ouvert a été opéré par une équipe américaine en 2002 à l'hôpital Cheikh Zayed. Depuis le service de cardiologie du CHN est de plus en plus déserté par les malades. C'est le début des hostilités entre les deux rives de la route de l'espoir c'est à dire entre le CHN et l'HCZ.
En 2009 au lendemain du putsch, la junte au pouvoir, dans un élan de génorisité inexpliqué, a décidé la création du CNC. Trois candidatures sur dossiers ont été proposées.
Pr ould Sidi ALY soutenu par Ahmed ould Dadah, malheureusement pour lui il venait de claquer la porte des journées de concertations pour protester contre la candidature du général.
Pr Dadda ould Lebchir soutenu par son éternel soutien devenu député-hésitant et d'autres illustres inconnus. Et qui malheureusement porte un lourd handicap (son profond désaccord avec l'actuel colonel directeur de l'Hopital Cheikh Zayed).
Pendant que les deux poids lourds de la cardiologie se disputaient la direction un troisième larron arriva:
Le Dr Ahmed Ould Ebba jeune inexpérimenté, plus fréquent dans l'émission de publicité médicale de Mokhtar (le moustachu maquillé) de la télévision nationale, que dans les chambres des malades, mais soutenu par l'omniprésent député de Tichitt (dont le nom est revenu dans différentes affaires étouffées depuis: le scanner de l'hopital national , la clinique El hayat et le dossier de l'hémodialyse), le colonel ould Hanana, l'ex premier ministre ould Guigue et l'actuel premier ministre ould Mohamed Laghdathaf.Actuellement le centre de cardiologie s'étale sur deux bandes séparés de quelques kilomètres. La bandes de Gaza à l'hopital cheikh Zayed et la Cis-jordanie au CHN et la maison d'hôtes. Depuis c'est les malades laissé-pour-compte qui en pâtissent face à un personnel peu expérimenté sous une direction incompétente: un cardiologue et un dentiste.

5 septembre 2009

Si j’étais l’un d’eux

Bonjour Docteur Kleib,
Tout en te souhaitant bon ramadan, j'ai visité ton blog et constaté une paresse de ta part .Alors j'ai pensé écrire ce billet pour relancer un débat sur le rôle des politiciens que j'enrichirai progressivement par des articles.cordialement.
ton ami....
Si j’étais l’un d’eux
A une question, relative au rôle de nos politiciens après cette sanction populaire, posée par un ami à la veille des élections du 18/07/20009, j’apporte cette modeste réponse. J’invite aussi les lecteurs à apporter leurs contributions.
Ma contribution consiste à m’imaginer à leur lieu et place pendant quelques instants et agir de la manière la plus adéquate pour être en conformité avec ce que je devrais être.
Si j’étais un politicien j’aurai donc changé de stratégie, de démarche ou même de nom.
Si j’étais Ahmed ould Daddah, j’allais prendre deux mesures urgentes : Me proclamer candidat pour les élections législatives prochaines pour finir ma carrière politique par être élu une fois et annoncer la fin du RFD (Rassemblement fondu en Daddah).
Si j’étais Messaoud ould Boulkheir, j’allais déclarer publiquement ma retraite politique et annoncer le divorce entre les nasséristes et les militants du Horr que j’unissais par mon charisme. Je désignerai Boidiel comme mon héritier à la direction du FNDD, nouvelle version.
Si j’étais Mohamed ould mouloud je finirai le travail politique clandestin et savoir qu’en Mauritanie il est permis de militer publiquement. J’allais donc me libérer de la clandestinité politique.
Si j’étais Bedr Eddine, j’allais demander pardon au peuple mauritanien que j’ai voulu dompter pendant quarante ans sur des idées que je ne métrisais pas. J’allais aussi annoncer ma retraite politique.
Si j’étais Kane Hamidou Baba, j’allais me mordre les doigts.
Si j’étais Ghrini, j’allais justement démissionner de la direction du PRDR et adhérer à l’UPR.
Si j’étais Sarr, j’allais tout simplement changer de slogan.
Si j’étais Saleh ould hanenna j’aurais mordu les doigts et la langue.
Si j’étais shgair ould mbarek j’allais me féliciter moi même.
Si j’étais le député de Kiffa, j’allais me procurer un certificat médical pour notifier à tous que je suis devenu sourd-muet.
Si j’étais député frondeur j’allais penser à la prochaine fronde et réviser de stratégie de fidélité.
Si j’étais Aziz j’allais commander le Prince de Machiavel et le lire quotidiennement.

Abu nelli

LETTRE OUVERTE A UN CHAMEAU par HABIB OULD MAHFOUDH


LETTRE OUVERTE A UN CHAMEAU
par HABIB OULD MAHFOUDH
"Pourquoi faut-il que les étoiles meurent quand les ténèbres n'en finissent pas d'étendre leur voile d'obscurité sur l'univers ? Et pourquoi faut-il qu'un soleil s'éteigne pour que nous commencions enfin à reconnaître l'immense part de lumière qu'il apportait à nos vies ?" (A.C.BA, à propos de Habib O. Mahfoud).
" La critique n'est pas action, elle se borne à suivre l'action ". Ludwig Feuerbach
Mon cher chameau,
Je sais déjà qu’il n’est pas facile d’être un chameau par les temps qui courent. Tu bosses suffisamment dur pour pouvoir penser à autre chose. Mais je suis sur que tu me pardonneras, du fin fond de ton désert, de t’avoir adressé cette lettre.
Je t’écris , en fait pour ne rien dire. C’est génial n’est ce pas ? D’abord ne t’inquiète de la citation mis en exergue. Ca ne veut rien dire. Il est vrai que ce Feuerbach n’est pas con...Enfin pas plus qu’un autre.. ça ne justifie rien.. Tout au plus cela traduit notre incapacité intellectuelle actuelle à produire nous mêmes et par nous mêmes.. Nous sommes retombé dans un moyen âge intellectuel où le Magister Dixit est plus actuel que jamais . Nous sommes devenus des consommateurs à temps plein.. Mais nous consommons que des sous produits, des déchets.. toxiques.
Notre espace culturel est un triste théâtre où des jeunes à la moustache Nietzschéenne marchent sur les pieds de vieillards égrenant des chapelets de citations moyenâgeuses..
Chacun se démène sur scène, crie, interpelle , accuse, recuse , excuse ,exige, oblige , s’érige.. devant une salle vide. Le public est parti, lassé de ces singeries. L’orchestre de " l’élite " noie cette mascarade dans une cacophonie que personne n’écoute.
Chameau notre culture n’est plus qu’un bout de papier.. dans une cuvette de WC.. Nous sommes passés maître de la singerie, de la représentation .La presse, le conformisme, le confort intellectuel, le psittacsisme sont nos maîtres-mots.
Nous nous enivrons d’ersatz importés.. Nous nous gavons d’idéologies cuisinées dans les Mac Donald’s de la médiocrité universelle.. Nous mâchons des chewing-gum que d’autres ailleurs ont craché il y a longtemps..
Chameau, nos vêtements nous les cherchons dans les magasin de prêt à porter. Et nos idées dans les magasins de prêt à penser.
Tout ceci pour te dire que j’ai eu recours à un allemand pour exprimer une idée que n’importe quel chameau aurait pu trouver en ruminant..
Excuse-moi, très cher de te faire perdre quelques années de ton temps précieux.. Encore heureux que tu n’aies pas de montre.. Tu sais cet objet diabolique qui mesure le temps, qui nous conditionne tellement que je me demande si ce n’est pas lui qui nous a inventés. A propos suis-tu régulièrement tes cours d’alphabétisation ? Ne me dis pas que tu as toujours su lire et écrire ce n’est pas vrai. .Je sais qu’il est frustrant pour un adulte de quitter ses certitudes et son confort imbécile pour apprendre à lire et à écrire.. On se demande toujours à cet âge à quoi sert l’instruction ..surtout lorsqu’elle est sans finalité.. Bon pendant que tu y es, inscris aussi ta grand mère comme ça elle pourra au moins écouter les actualités du mercredi soir sur Radio-Mauritanie..
Mon cher Chameau, a part ça ,ça va . Ton neveu va bien. Je l’ai vu l’autre jour. Il m’a dit avoir traîné sa bosse un peu partout ; Golfe, Lybie, Sénégal- Il a été engagé comme chauffeur de taxi. Et c’est un travail qui rapporte. A Nouakchott il y a si peu de taxis et tellement de gens que j’ai proposé à quelqu’un de haut placé que dorénavant, ça soit les personnes qui transportent les voitures. C’est plus économique et ça résoud le problème. Nous nous mettrons tous des vignettes sur le front et une plaque sur la tête. Et les voiture lèveront la roue avant pour nous arrêter... L’autre jour, j’ai entendu qu’à partir de janvier 89, il faudrait un permis pour conduire les chameaux.. Tu imagines TUUUT ! Stop ! Police !Papiers ! Hop ! Que ça saute ! Frein à main ! clignotant ! Descendez ! Qu’est ce qu’il a dans le ventre de votre chameau ? Assurance ? Surcharge ! Il y’ a une personne de trop !Dis , tu imagines ça ? Un chameau s’arrêtant aux stops, pillant aux feux rouges, freinant des quatre pattes pour ramasser une belle jeune femme à côté du marché ?
Ce serait sublime … Arrêtons de rêver
Tu ris ,tu ris chameau ..Et tu as tort. Parce qu’au fond cette vie me plaît.. Parce que ce n’est qu’une transition.. Parce qu’elle disparaîtra d’elle même.. parce que la situation est difficile mais pas désespérée…parce que des hommes et des femmes croient toujours en leur pays, malgré la rhétorique imbécile, malgré le discours nébuleux, les idéologies périmées, les analyses tautologiques.. Malgré les contraventions dressées aux chameaux, l’alphabétisation des vaches, la vente des bouses aux supermarché, le soutien-gorge imposé aux chèvres…
Malgré le poisson qu’on exporte pour importer ensuite, notre fer qu’on vend pour pouvoir acheter après.. Malgré ces hommes d’affaires qui ne font pas d’affaires, ces directeurs qui ne dirigent pas, ces millionnaires qui mendient ,ces athlètes paralytiques.. Oui chameau, nous espérons. . Et nous avons raison d’espérer.
Chameau, entre tes dunes poudreuses et tes étoiles tristes, tu dois bien t’ennuyer… Viens ici à Nouakchoott, amène ta famille, tes voisins, ton berger même s’il le faut, ce tortionnaire sadique ?. Viens. Prends du papier journal, un jerrican, une boite de haricots vide et plante ta barraque où tu voudras.. Je te vois bien marcher de ton pas altier au marché du 5ème entre les vendeurs de voiles et les vendeuses de boubous.. Fais comme tout le monde. Tu es Mauritanien toi aussi bon sang ! N’oublie pas ta carte d’identité, ta nationalité, ton casier judiciaire et colle-toi un timbre de 50 Ouguiya sur la gueule. Ainsi tu ne pourras plus l’ouvrir et tu auras l’air d’une demande manuscrite..
Chameau, mon frère chameau. .Ne viens pas , si tu veux…Je te comprends , nous te comprenons ; comme toi nous avons connu l’ivresse des espaces transparents, des infinis bleutées..
Nous avons bu les clairs de lune, comme toi… Comme toi nous avons trouvé des mirages, cherché des ailleurs qui n’existent nulle part…Chameau et nous avons su que la poésie est l’exigence d’un monde qui n’est pas le nôtre et nous sommes partis.
Et mon pays, chameau, et mon peuple, se sont révélés un long , long poème inachevé.. Un poème se faisant lui même, vivant, bâtissant sa chair de sa chair, respirant le monde vibrant au rythme de son propre parfum..
Et moi, et toi, Et nous, ne sommes en fin de compte que des traîtres et des apostats.. Salut
Habib Ould MAHFOUD
Extrait du blog bABE