Il paraît que ces jours une pétition circule dans le milieu des médecins spécialistes mauritaniens, pour porter la consultation de médecine libérale de 3000 um à 5000 um.
A l’origine de cette initiative une minorité de médecins avides d’argent et cupides connus pour l’en-tête de leurs ordonnances maculé de spécialités fictives et grotesques.
La médecine est loin d’être une source d’enrichissement ou si c’est le cas cela suppose que la prestation des soins est à la hauteur du prix.
De mémoire de patient que j’étais et du médecin que je suis actuellement, la Médecine est une vocation. Aujourd'hui, nous savons à quel point elle peut, effectivement, s'apparenter à un sacerdoce.
Nous sommes d'autant plus amenés à nous demander si, sous le nom de "médecine spécialisée", on n'est pas de plus en plus en train de nous revendre une marchandise avariée.
Le médecin, ce n'est plus quelqu'un qui vous écoute, qui reçoit vos secrets les plus intimes et vous soigne. Ce n'est plus l’homme qui revendique son secret professionnel face à la justice. Aujourd’hui le médecin, est un homme qui essaye de se remplir les poches en toute impunité, face à la médiocrité des instances ordinales de la profession.
Il y a d’un coté ce maquis médical, qui incite chaque patient à aller butiner dans les différentes spécialités ce qu'il croit lui convenir, alors qu'à l'étranger la porte d'entrée de la médecine spécialisée se fait à l'aide d'un tuteur généraliste.
De l’autre, la destruction du secteur public par ce qu’on appelle le rabattage des patients qui consiste à faire partir les patients des établissements publics de santé vers les établissements privés pour les consulter. Ou le pompage ou encore le soutirage qui consiste à soutirer le matériel du secteur public pour aller exercer dans les cliniques privées. En dernier lieu il y a aussi les agents publics de santé qui servent dans le privé à prix réduit, et ils sont satisfaits sans savoir souvent qu’ils sont exploités.
EXTRAIT du journal lecalame du 30 juin 2005
auteur:Dr kleib ahmed salem
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