Propos recueillis par Dr kleib pour le journal Le calame du 26 janvier 2010
Elles s’appellent Nadine, Aicha ou Maureskland…, ce sont les nouvelles amazones du net. Elles scrutent les moindres faits et gestes de la société mauritanienne en général et des hommes en particulier. Elles sont intellectuelles libres et libérées. Elles parlent sans tabou de la politique, de la société de la religion et du sexe. Apres la condamnation de Hanevy Ould Dehah pour atteinte aux bonnes mœurs suite à la publication d’un commentaire sur le site TAQADOUMY par l’une de ces amazones du net, Le Calame a interrogé Nadine qui a bien voulu répondre à nos questions
Parlez-nous brièvement de vous
Je suis une jeune intellectuelle libre et libérée qui croit en certaines idées qui vont parfois à l’encontre de certaines convictions et habitudes de notre pays. J’ai fait des études supérieures à l’étranger avec l’aide de ma famille. Je suis issue d’une famille respectable et intellectuelle de ce pays. J’ai bénéficié d’une très bonne éducation dont je suis aujourd’hui assez fière.
Qu’est ce qui vous a poussé à vouloir crier votre liberté haut et fort ?
Nous vivons dans une société hypocrite. On y trouve de l’inceste, de l’adultère, de la pédophilie, du harcèlement et personne n’ose en parler ouvertement.
Le marabout pratique des attouchements sur les petites fillettes et elles n’osent pas en parler de peur de représailles et de subir les foudres de la société.
Qu’est ce que vous pensez du voile et de son avenir en Mauritanie ?
La société islamique mauritanienne tolère qu’une toucouleur, musulmane de surcroit, sorte dans la rue la tête et les cheveux en l’air et réprime violement une arabo berbère dont on voit à peine une mèche de cheveux. Alors qu’elles sont toute les deux musulmanes et pratiquantes.
C’est le paradoxe du voile en Mauritanie.
Vos commentaires sur les différents sites et blogs sont jugés souvent provocateurs
Oui sûrement par des hommes complexés qui veulent toujours dominer la femme. Au nom d’un certain machisme ancré dans la culture arabo musulmane.
Comment vous avez trouvé le commentaire sur le site TAQADOUMY qui a valu la prison à son directeur ?
Je ne suis pas l’auteur, j’aurais pu l’être car je partage avec son auteur tout son contenu. Il s’agit d’une vérité malheureusement dans notre pays. Il ne s’agit de rien d’autre que de l’hypocrisie et de l’hypocrisie. La fornication est un sport national qui mérite d’être une discipline olympique dans notre société. Le fait de ne pas en parler n’est pas vraiment le remède.
Quant à mettre en prison un homme pour un commentaire dont il n’est pas l’auteur est un scandale. On pouvait lui demander de le retirer à la rigueur après un préavis.
Si vous n’êtes pas l’auteur du commentaire, qui serait-elle ?
Je ne répondrai pas à cette question
Quel est à votre avis la solution ?
Dans la majorité des pays où la sexualité est un tabou, l’esprit reste toujours scotché sur cet interdit. Le fait de le banaliser en fera un besoin physiologique. Comme manger ou boire … A ce moment, l’esprit créatif peut se consacrer à autre chose. Il faut désacraliser le sexe à mon avis.
Vous n’avez pas peur des courants islamistes ?
Oui nous avons peur. Nous sommes traquées sur le net. On change souvent de pseudonyme pour brouiller les pistes car une fois démasquée, on n’a plus d’autre choix que d’arrêter sous la pression de la famille. Tout en continuant notre combat pour la liberté face à un courant islamiste très actif sur le net. Je salue au passage le courage de certaines mauritaniennes qui mènent ce combat avec nous.
Parlez-nous brièvement de vous
Je suis une jeune intellectuelle libre et libérée qui croit en certaines idées qui vont parfois à l’encontre de certaines convictions et habitudes de notre pays. J’ai fait des études supérieures à l’étranger avec l’aide de ma famille. Je suis issue d’une famille respectable et intellectuelle de ce pays. J’ai bénéficié d’une très bonne éducation dont je suis aujourd’hui assez fière.
Qu’est ce qui vous a poussé à vouloir crier votre liberté haut et fort ?
Nous vivons dans une société hypocrite. On y trouve de l’inceste, de l’adultère, de la pédophilie, du harcèlement et personne n’ose en parler ouvertement.
Le marabout pratique des attouchements sur les petites fillettes et elles n’osent pas en parler de peur de représailles et de subir les foudres de la société.
Qu’est ce que vous pensez du voile et de son avenir en Mauritanie ?
La société islamique mauritanienne tolère qu’une toucouleur, musulmane de surcroit, sorte dans la rue la tête et les cheveux en l’air et réprime violement une arabo berbère dont on voit à peine une mèche de cheveux. Alors qu’elles sont toute les deux musulmanes et pratiquantes.
C’est le paradoxe du voile en Mauritanie.
Vos commentaires sur les différents sites et blogs sont jugés souvent provocateurs
Oui sûrement par des hommes complexés qui veulent toujours dominer la femme. Au nom d’un certain machisme ancré dans la culture arabo musulmane.
Comment vous avez trouvé le commentaire sur le site TAQADOUMY qui a valu la prison à son directeur ?
Je ne suis pas l’auteur, j’aurais pu l’être car je partage avec son auteur tout son contenu. Il s’agit d’une vérité malheureusement dans notre pays. Il ne s’agit de rien d’autre que de l’hypocrisie et de l’hypocrisie. La fornication est un sport national qui mérite d’être une discipline olympique dans notre société. Le fait de ne pas en parler n’est pas vraiment le remède.
Quant à mettre en prison un homme pour un commentaire dont il n’est pas l’auteur est un scandale. On pouvait lui demander de le retirer à la rigueur après un préavis.
Si vous n’êtes pas l’auteur du commentaire, qui serait-elle ?
Je ne répondrai pas à cette question
Quel est à votre avis la solution ?
Dans la majorité des pays où la sexualité est un tabou, l’esprit reste toujours scotché sur cet interdit. Le fait de le banaliser en fera un besoin physiologique. Comme manger ou boire … A ce moment, l’esprit créatif peut se consacrer à autre chose. Il faut désacraliser le sexe à mon avis.
Vous n’avez pas peur des courants islamistes ?
Oui nous avons peur. Nous sommes traquées sur le net. On change souvent de pseudonyme pour brouiller les pistes car une fois démasquée, on n’a plus d’autre choix que d’arrêter sous la pression de la famille. Tout en continuant notre combat pour la liberté face à un courant islamiste très actif sur le net. Je salue au passage le courage de certaines mauritaniennes qui mènent ce combat avec nous.
Propos recueillis par Dr KLEIB