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NEWS: Pour ne pas voter idiot il faut lire, voir et écouter Tout sur l'élection présidentielle en Mauritanie

28 mai 2024

Présidentielle 2024 en Mauritanie : La fin d’un cycle politique et militaire ?

 "’Il faut toujours voter pour le candidat qui fait le moins de

promesses : à l'arrivée, on est moins déçu!’"

Michel Galabru

   

 
Les mauritaniens se rendront aux urnes le 29 juin 2024, pour élire leur président. Cette élection verra la compétition entre sept candidats, dont trois anciens candidats et quatre novices. Ce sont donc environ un million de mauritaniens qui seront inscrits sur les listes électorales et qui vont départager les 7 candidats.

   

 Tous les observateurs avertis s`accordent à dire que l’offre de produits politiques en cette période d’élection présidentielle, ne correspond plus aux attentes de la population, alors, une question s’impose : vivons-nous la fin d'un cycle politique et militaire ?

Un jour sans fin

    Dans l`histoire récente de notre  pays, nous avons eu à assister à un  changement politique et une trans-  formation du régime tous les vingt  ans comme en témoigne cette successions d`évènements :  

-Le 10 juillet 1978, un coup d'État  a été dirigé par le Chef d'état-major  de l'armée, le colonel Moustapha  Ould Mohamed Saleck, qui commandait un groupe d'officiers de l'ar-  mée nationale, pour renverser le  président Moktar Ould Daddah, qui  dirigeait le pays depuis l'indépen-  dance en 1960. Le principal motif du  coup d'État était la participation de  Moktar ould Daddah à la guerre du  Sahara occidental (à partir de 1975)  et la ruine de l'économie mauritani-  enne qui en a résulté [1].  

-Le 12 décembre 1984, un coup  d'État a été dirigé par le Chef d'état-  major de l'armée, le colonel  Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya,  qui a pris le pouvoir dans la capitale  Nouakchott tandis que le président,  le colonel Mohamed Khouna Ould  Haidalla, était hors du pays pour  assister au sommet de la franco-  phonie à Bujumbura, au Burundi.  [2].  

-Le 3 août 2005, le président  Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya a  été évincé par les Forces armées  mauritaniennes et remplacé par une  junte militaire qui se nommait, le  Conseil militaire pour la justice et la  démocratie (CMJD), dirigé par Ely  Ould Mohamed Vall qui était le Chef  de la Sûreté sous Maaouiya, alors  que il était en Arabie Saoudite pour  assister aux funérailles du Roi Fahd  [3].  

-Le 6 août 2008, Les putschistes,  organisés en conseil d’État, dirigé  par les généraux siamois Mohamed  Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould  Ghazouani ont arrêté le président de  la république, Sidi Ould Cheikh  Abdallahi, et son premier ministre,  Yahya Ould Ahmed Waghf après  avoir limogé plusieurs hauts respon-  sables de l’armée [4].  

Il s’ensuivit alors deux mandats  présidentiels prospères de cinq ans  de Mohamed Ould Abdel Azize et  une mystérieuse alternance pacifique qui s'est clôturée avec une  remise des clés du pouvoir à son  acolyte Mohamed Ould Ghazouani.  

Petits meurtres entre amis  

    La vie après la présidence n'était  pas une mince affaire, pour l`ancien  président qui a fait la case prison,  lorsqu`il a été jugé coupable d’en-  richissement illicite et de blanchi-  ment et condamné à 5 ans de prison  au moment où ses coaccusés ont été  remis en liberté.  

    Pour résumer de façon ludique :  On se croirait dans un jeu de  Monopoly à l'échelle de notre pays.  On a des militaires et des politiciens  qui jouent et achètent des hôtels, des  gares et des maisons ou terrains (ici  ou ailleurs) avec des vrais billets et  certains passent par la case prison  pendant que d`autres organisent des  élections présidentielles dans un  éternel recommencement et les can-  didats viendront compléter ce  théâtre tragi-comique.

Un job d'été à éviter

    Parmi les candidats à la candidature de cette année 2024, il y a d`un  côté sept candidats qui sont bien  implantés dans le landerneau politique, et de l`autre les deux candidats qui font peur ; l`ancien président Mohamed ould Abdelazize et  le jeune universitaire Nouredine  Mohamedou.  

    L’ancien président Mohamed Ould  Abdelaziz, 66 ans, a été condamné  par la Cour criminelle chargée des  crimes de corruption à 5 ans de  prison, ainsi qu’à la confiscation de  ses biens et à une peine d’inéligibil-  ité pour enrichissement illicite et  blanchiment. Il a été disqualifié par  défaut de parrainage. Bien qu`il est  en prison il reste très populaire  auprès des mauritaniens [5].  

    Le jeune universitaire Nouredine  Mohamedou aux idées novatrices  dont le discours plait aux jeunes  maures. Il a une forte audience sur  les réseaux sociaux en Mauritanie et  à l`étranger auprès de la diaspora  nord-américaine. Il jouit de la sympathie de jeunes et des moins jeunes.  Il a été disqualifié par défaut de parrainage, ce qui fait de lui un inter-  locuteur craint par les pouvoir exécutif mais courtisé par les 7 candidats candidatés.  

Oui ils sont candidatés par l`au-delà politique car ils ont bénéficié  des largesses du parti-Etat qui a  généreusement accepté leur parrainage et privé d`autres qui  risquaient de disperser le vote de  l`électorat maure blanc comme  Nourredine Mouhamedou, le chouchou des jeunes diplômés sans  emploi, des étudiants et ceux qui  aspirent à des changements d’ampleur, surtout dans les villes.  C`est comme si Edin Terzic, le  coach du Borussia Dortmund, pouvait faire la composition de départ  de l`équipe du Real de Madrid le  jour de la finale de la champion’s  League. Il allait sûrement privé  Vinicius Júnior, Luka Modrić et  Rodrygo Silva de Goes, dit Rodrygo  de jouer pour s`assurer de gagner  lors du temps réglementaire et éviter  un deuxième tour.  

On achève bien les  chevaux  

    Les partis agonisants RFD et l`Ufp  sont devenus, par la force des choses  des parti fantômes, sans perspectives  d'avenir, ils pourraient poursuivre  leur descente aux enfers, pour disparaître ou presque dans la suite  logique de pacte républicain.  Qui va venir remplir le vide  idéologique et politique laissé par  les défunts RFD et l`Ufp ?

(A suivre).

Dr Ahmed salem kleib

Pour citer : Présidentielle 2024 en Mauritanie : La fin d’un cycle  politique et militaire ?journal lecalame mauritanie- kleib AS 28 mai 2024

Références :

1-Military Takes Over in  Mauritania With a Reportedly  Bloodless Coup, The New York  Times, 11 juillet 1978  

2- Mauritania coup ousts presi-  dent, sur The New York Times, 13  décembre 1984  

3- La Mauritanie après le putsch  de 2005 Alain Antil. Politique  étrangère 2005, 809- 819  

4- Coup d'Etat en Mauritanie.  Journal du dimanche. Marie Desnos.  6 aout 2008  

5- En Mauritanie, Mohamed Ould  Abdelaziz condamné à 5 ans de  prison. Justine Spiegel. Jeune  Afrique. 4 décembre 2023



31 mai 2020

Mauritanie : testé positif au Coronavirus COVID-19, Dr Najjar Raymond raconte son expérience.


Ne rater pas ce soir à 21 heures sur le blog du Dr Kleib. L'interview exclusive Du Dr NAJJAR Raymond qui a été testé positif au corona virus COVID-19, il y a PLUS de 10 jours. Il livre son témoignage, sincère et poignant de son expérience avec le virus, le confinement et le traitement. Un vrai message d’espoir en cette période de pandémie corona virus COVID-19.

13 septembre 2019

Première en Mauritanie : une opération de micro-décompression neurovasculaire réussie

Extrait du journal "le calame"

 mardi 10 September, 2019 -






Le 25 Juillet 2019, le Centre hospitalier national de Nouakchott accueillait une Première en Mauritanie : une micro-décompression neurovasculaire, pour une patiente mauritanienne souffrant d’un syndrome d’hémi-spasme facial, auparavant  traité, sans succès durant plusieurs années, au Maroc et en Tunisie. Le docteur Kleib, neurochirurgien mauritanien exerçant en France, au Centre hospitalier de Tours,  l’a opéré, avec succès, au bloc opératoire, avec l’équipe de neurochirurgie du professeur Salihy. Cette technique chirurgicale s’adresse aux patients souffrants de névralgies faciales par conflit neuro-vasculaire ; autrement dit, d’atroces douleurs suite à l’activité d’une artère irritant et stimulant un nerf. L’irritation du nerf de la motricité faciale entraîne des mouvements brusques du visage assez gênants. L’intervention chirurgicale n’a jamais été tentée, à ce jour, en nos hôpitaux. Les patients souffrant de cette pathologie étaient évacués à l'étranger ou laissés à leur sort.

Patiente comblée
La patiente qui a souhaité garder l’anonymat est aujourd’hui comblée : « Je me sens très bien, Dieu soit loué ! Ma situation s’est améliorée […]. Je ne croyais pas que ce genre d’opérations puisse se dérouler en Mauritanie. C’est pour cette raison que je suis allée au Maroc, puis en Tunisie, sur recommandation de mon médecin traitant, sans que ma situation s’améliore. Plus tard, sur conseil avisé du docteur Samy, nous avions pris décision de me faire opérer ici. Il m’assura qu’il n’y aurait aucun problème et que j’avais cette chance de bénéficier d’une opération locale. J’avais confiance en mon médecin, tout comme au docteur Kleïb. Toutes ses assurances réunies, j’étais donc prête, après l’échec répété de mes traitements à l’étranger, par ailleurs très onéreux [...]
Je conseille à tous les patients de rechercher d’abord des traitements au niveau local, avant de se rendre à l’étranger. C’est mieux de bénéficier de soins de qualité, quand on est chez soi : moins de dépense et réussite au bout. En Tunisie, je subissais une injection chaque quatre mois. Les douleurs revenaient atrocement. Un traitement onéreux et inefficace…
Je profite de cette opportunité pour remercier infiniment les docteurs Samy ML  et Kleïb AS pour les efforts déployés et l’attention qu’ils n’ont jamais cessé de me porter. Leur soutien moral et leur apport médical ont été bénéfiques .Nous devons avoir confiance en nos médecins et, du coup, en notre système de santé […] Je suis prête à reprendre mon boulot. Je dois revoir le docteur Kleib en Novembre, incha Allahou ».

« Une piste s’ouvre »
Le médecin neurologue qui suivait la patiente, le docteur Samy Mohamed Lemine Dadah, neurologue-neuro-pédiatre,raconte : 

« C’est une patiente âgée d’une cinquantaine d’années. Une institutrice qui éprouvait, depuis deux ans, des difficultés à travailler, en raison d’hémi-spasmes  faciaux, des  contractions vraiment gênantes. Ses élèves se moquaient d’elles et elle était obligée de se couvrir le visage à l’aide de son voile, ne laissant apparaître que ses yeux. Elle souffrait énormément et était contrainte à demander des congés médicaux répétitifs qui perturbaient  la qualité de son travail ainsi que sa participation à la vie économique et sociale ».
Cette patiente suivait, depuis deux ans, un  petit traitement en Tunisie, par le biais d’une injection de toxine bolique qui calmait  trois à quatre mois les douleurs. Un traitement onéreux : l’injection coûtait 500 000 MRO, sans compter le billet d’avion et la prise en charge. La patiente était réduite à ne se traiter qu’une fois par an. C’est alors que  le docteur Samy Mohamed Lemine Dadah lui proposa une alternative : un traitement médical par comprimé  et, si ça ne s’améliorait, de passer à autre chose. « Après 18 mois de traitement, avec prise de 2 médicaments, elle notait 50 à 60% d’améliorations. Mais les contractions s’aggravaient,  lorsqu’elle était confronté des émotions, notamment lors de réceptions ». Le docteur Samy Mohamed Lemine Dadah fait alors effectuer des examens complémentaires (IRM et MG), pour  « déterminer si la patiente était éligible ou non à la chirurgie et pour savoir si l’intervention lui serait utile ». Les réponses sont positives et l’opération programmée.
« 24 heures plus tard, le résultat est à 90% satisfaisant. La patiente va très bien. Les nouvelles qu’elle nous donne, depuis, sont excellentes. Je vais la revoir dans un mois et procéder à l’arrêt du traitement. Nous estimons que c’est une Première déjà réussie », se félicite le docteur Samy. Avant de souligner les perspectives prometteuses de cette innovation : « Une piste s’ouvre. Il n’y a pas mal de patientes qui sont éprouvées par cette maladie. Nous allons procéder au  bilan pré-chirurgical pour déterminer si une intervention leur serait bénéfique. Mais », tempère le docteur, « une telle intervention ne recueille pas l’assentiment des spécialistes et le cas de cette dame n’est pas des plus classiques. Cette opération a été rendue possible suite à un entretien avec le docteur Kleïb  qui a demandé, sans  hésitation, à rencontrer la patiente. C’est donc un processus à suivre ». Cela dit et alors que tant de nos patients s’épuisent encore à se faire soigner à l'étranger, force, aujourd'hui, est de reconnaître, aux médecins mauritaniens, une réelle expertise qu’il convient de ne jamais sous-estimer.
THIAM Mamadou
journal lecalame 

29 mars 2019

Le retour de ma chronique "c'est ça la Mauritanie"

Que vous soyez arrivés là par un pur hasard, ou par le bouche à oreille, bienvenue à vous. Pour les nostalgiques de ma chronique "c'est ça la Mauritanie" je vous annonce que prochainement sera publiée sur ce blog et nul par ailleurs un chronique hebdomadaire chaque lundi à partir du premier avril 2019 et il ne s'agit pas d'un poisson.
Le paysage politique du moment , nécessite des éclairages, pour ne pas voter idiot.
A lundi

Dr KLEIB

1 août 2017

Qui est à l'origine de cette fausse lettre ?

Sur le net et les réseaux sociaux depuis ce soir circule  une  lettre qui affirmait que le general Azize a offert une Ile du banc d'Arguin à l'émir du Qatar . 
Ces captures d'écran sont supposées être cette lettre adressée par l’ambassade du Qatar. A première vue il s'agit d'une lettre normale avec l'entête classique d'une ambassade. 
Il suffit de regarder un peu pour se rendre compte qu’au début de la lettre l’écriture est en gras et au bas de la page on retrouve du gras et au milieu on retrouve un texte simple.
Il y a aussi une faute d'orthographe "7adrathou" et il y a 100 entre parenthèses alors que km est hors de la parenthèse.(100)km.
J’ai demandé à des internautes de me donner une copie de qualité exploitable. J’ai renommé la photo "Qatar" je l'ai téléchargé dans le fichier téléchargement de mon ordinateur. lorsque j’ai gommé une partie de la page , soudain est apparu un texte au fond.
Ce qui prouve que cette image est une fausse lettre. il suffit de regarder cette vidéo  sans trucage et sans montage pour se rendre compte de la supercherie.
Ce faux et usage de faux est condamnable. Cependant il ne justifie pas  d'accepter ce referendum ni un troisième mandat 
Restons des citoyens vigilants 
Dr kleib 
citoyen dégouté et sans doute pas le seul 




https://youtu.be/IropsV5qS0Y





23 juillet 2017

A quand le prochain coup d'Etat en Mauritanie? .

Je  incite tous les kleibn@utes , à lire et relire Cet article qui a été publié en 2006  dans la chronique de votre serviteur dans le journal LE CALAME , pour les moins jeunes, qui se souviendront de l'ambiance de l'époque et des espoirs suscités par le coup d'état du CMJD contre le régime de  Ould Taya, ils y trouveront une description prémonitoire de l'avenir de ce pays qui nous ait chère,  à la fin vous pouvez lire une mise à jours.
A quand le prochain coup d’Etat ? 27 SEPTEMBRE 2006
"C’est ça la Mauritanie" Chronique du Dr. KLEIB Ahmed-salem
LE CALAME n°555

«L’ambition souvent fait accepter les fonctions les plus basses; c ’est ainsi l’on grimpe dans la même posture que rampe.»Swift (Jonathan)

"Mesdames, Messieurs, nous traversons en ce moment une zone de transition turbulente. Pour votre confort et votre sécurité, veuillez regagner votre place dans notre nouveau parti des indépendants et garder votre ceinture attachée jusqu’à l’extinction du signal présidentiel lumineux». Si vous avez déjà pris un avion, cette annonce vous est certainement familière: elle résume parfaitement l’ingérence outrancière du CMJD dans notre processus démocratique. Inciter les hauts dignitaires à quitter les partis politiques, en leur susurrant à l’oreille qu’ils ont plus de chances de gagner en faisant cavalier seul est un acte en contradiction avec la neutralité affichée au lendemain du putsch.Après avoir utilisé les partis politiques en invitant leurs naïfs ténors au palais présidentiel pour légitimer le coup d’état et donner à l’opinion internationale l’impression d’un changement, ils veulent les vider de leur moelle électorale aujourd’hui qu’ils ne servent plus les intérêts des militaires.L’actuelle ingérence du CMJD est de ce point de vue assez symbolique des limites des pouvoirs de chaque colonel par rapport aux autres. Leur impuissance réside dans le fait qu’ils ne maîtrisent pas le cours des événements, car ils n’ont pas de prise sur le processus politique et qu’ils ont raté l’occasion d’interdire les partis au moment opportun. Ils veulent faire marcher les chefs de tribus au pas et ils veulent nous dicter notre choix politique comme pour le récent Referendum.Or c’est en nous laissant dicter nos actes, dicter notre vie, nos choix électoraux, que nous ne permettons pas à la Mauritanie de s’ériger en symbole de réussite démocratique. Au contraire, nous laissons notre pays à la dérive sociale et culturelle, où le citoyen n’a pas de place, si ce n’est dans la soumission au clan.Le 3 août 2005, Ely Ould Mohamed Vall alias EOMV devenait le énième militaire à accéder à la tête de l’État, suite à un coup de force pacifique. Après des années de corruption et de répression sous l'ère du président Ould Taya, le peuple mauritanien pouvait enfin espérer accéder à la démocratie.Sitôt au pouvoir, EOMV a fait semblant de rétablir les institutions démocratiques sur la base d'une nouvelle constitution adoptée le 25 juin 2006. De plus, il entreprit de nombreuses démarches folkloriques, dont d’importantes journées de concertation destinées à l’opinion internationale.Pour ceux qui, au lendemain du 3 août, ont affiché une joie et une euphorie qui n’a d’égal que l’importance de l’événement, la déception est aujourd’hui de taille. Comme vous le savez, le pouvoir, on y prend goût et la durée de la transition risque de devenir très élastique. Les militaires se moquaient de nous en cachette et voilà qu’aujourd’hui ils le font ouvertement. Pourquoi cette pression miltaro-élitiste sur des hauts dignitaires du pays?D'abord parce qu'il semble que l’on veut se protéger de l’après -transition. Ensuite il y a les énormes enjeux économiques qui peuvent être tirés du pouvoir et l’émergence d’un nouveau pôle tribalo- financier. Puis l’entourage du pouvoir qui s’enrichit minute après minute grâce à la spéculation immobilière facilitée par la thésaurisation et le gel des fonds publics à la BCM et au trésor national, l’attribution de la 3° licence de téléphonie mobile et d’autres avantage que seul le pouvoir peut procurer. On sent là l'influence d'un groupuscule qui prend goût au pouvoir et tient à influer sur les futures élections. Le silence des partis politiques et de la rue mauritanienne, celle-là même qui a légitimé les militaires à travers liesses populaires et déclarations de soutien à travers la presse, témoigne de l’immaturité politique de notre pays. Pendant que des hommes et leurs femmes jouent une partie de Monopolyâ avec les biens de notre État, d’autres jouent avec notre avenir politique sans susciter la curiosité de notre presse nationale. Il est vrai que la liberté de notre presse est une fierté nationale, même si elle ne fait pas la nôtre (toute presse confondue). Une liberté voulue et mûrement réfléchie. Elle a été permise dans le dessein de laisser les citoyens se chamailler et se calomnier. Il n’y a jamais eu d’enquête administrative ou militaire suite à un article paru dans un journal, ou après une déclaration sur une radio ou à la télévision. À quoi sert-il encore d’écrire ou de parler, voire de lire dans ce climat austère? À moins d’être irrémédiablement crétin, chacun connaît désormais la suite : nous y sommes et nous y resterons.Avec des tas de militaires putschistes récidivistes, il serait prudent de tenir sa promesse. Il est donc dans l’intérêt des vaillants membres du CMJD de tenir les leurs.Je ne peux que dénoncer à la fin l’ingérence dans notre processus électoral (qui n’est finalement qu’un cache-sexe pour des intentions inavouées) et susurrer à mon tour dans l’oreille des colonels que si cela continue, la défiance envers le CMJD serait telle que plus personne ne les soutiendrait face à un éventuel retournement de la situation. Les Mauritaniens veulent le pain, la liberté et la démocratie.
Dr Ahmed salem Ould Kleib

--------------------------------------------------------------------------------------------A quand le prochain coup d'etat? (2) 14 JANVIER 2009



L’actualité africaine vient de nous rattraper. Des jeunes officiers ont pris le pouvoir en Guinée, évinçant des généraux et le président de l’Assemblée qui devait assurer l’intérim. Voilà la preuve vivante que le grade n’a pas beaucoup d’intérêt dans l’esprit d’un militaire assoiffé de pouvoir, dans un pays au bord de l’implosion. A quand le prochain coup d’Etat en Mauritanie? Telle est la question sous forme de souhait que ceux qui aspirent à une future stabilité du pays se posent à longueur de journée depuis le 6 août.Actuellement, la situation est plus que jamais dangereuse pour l’unité de notre pays. Nous avons une junte au pouvoir depuis le jour fatidique du 6 août, Qui possède une branche armée incarnée par la triade des généraux, une branche politique représentée par les frondeurs et leur cheptel qui ne cesse de s’accroître malheureusement, une branche tribale érigée par les différentes tribus représentées au pouvoir. Toutes ces forces réunies constituent une menace pour la stabilité du pays à court et long termes. Quand des hommes et des femmes se sentent opprimés, rabaissés et réduits à une forme de la pensée unique. Quand l’armée fait et défait des présidents. Quand des généraux prennent tout un peuple en otage pour un intérêt personnel assaisonné d’un orgueil démesuré de certains leaders politiques.

En ce moment, on assiste indifférents à une scène de réincarnation du colonel Taya dans le général Aziz. La même politique basée sur le renforcement de la tribu, le clientélisme et la gabegie. Je ne peux m’empêcher de lui dire de sortir de ce corps et de cette tunique.
Le général mécanicien est en train de reproduire inconsciemment les faits et gestes du colonel dictateur qu’il a servi fidèlement pendant deux décennies. Rien d’anormal jusqu’ici. Par contre, nous imposer le retour d’une dictature déguisée dans une démocratie tayienne qui va faire reculer le pays inévitablement est une régression dont le pays pourrait se passer. Si le général aurait toutes les vertus que l’on semble découvrir aujourd’hui après les 6 août, il n’avait qu’à attendre les prochaines échéances pour se présenter.
Le général traîne un handicap majeur, celui de méconnaître la démocratie et l’accès au pouvoir par les urnes. Celui qui ne possède pas une chose ne peut pas l’offrir. La poudre aux yeux qu’il distille à ceux qui veulent le suivre ou l’entendre coûte assez cher au maigre et fragile trésor public.

Le prochain coup d’Etat serait salutaire. Il ne saurait tarder au vu de la tournure que les choses sont en train de prendre. Il arrive que face à un incendie de forêt, on brûle volontairement un feu pour stopper la progression des flammes, c’est ce qu’on appelle dans le jargon des pompiers : un contre-feu. Confier tous les pouvoirs militaire, tribal, politique, exécutif, législatif aux mains d’une seule et unique personne ne ferait que reculer les libertés et tous les acquis socio démocratiques voire précipiter ce pays dans une guerre civile.
Les frondeurs, qui voulaient renforcer les pouvoirs du parlement, héritent aujourd’hui d’un général président à vie. Et eux du statut de parlementaires corvéables et serviables à merci qui rappellent une ‘’sorba’’ (délégation tribale) très connue, partie pour alléger la dime qu’elle devait à l’émir ….

Avec un tas de militaires, opprimés, mal équipés, il serait prudent de ne pas rentrer dans le jeu de la triade. Il est donc dans l’intérêt du pays que les généraux rendent le pouvoir aux civils et de regagner leurs casernes dans les plus brefs délais.
Enfin, Je ne peux que dénoncer ces journées satiriques de la démocratie qui ont suscité autant d’indignation que l’invasion barbare de Gaza. Il suffit de voir les participants dont le niveau intellectuel ne dépasse guère la 6éme année primaire. Ce sont ceux là qui vont tracer de façon indélébile notre avenir démocratique sur une pierre blanche. Des journées qui ne sont rien d’autre qu’un cache-sexe pour des intentions inavouées de la junte au pouvoir. Là où le bât blesse, c’est quand les journées carnavalesques de la démocratie voulaient voler la vedette à la boucherie de Gaza.
Prochainement, la défiance envers le HCE serait-elle que plus personne ne les soutiendrait face à un éventuel retournement de la situation. Les Mauritaniens veulent le pain, la liberté et la démocratie et ils en ont marre de l’immixtion des militaires dans la vie politique.

Dr kleib Ahmed-Salem

17 novembre 2016

Fac de medecine de nouakchott

Un espace de formation en ligne  sera bientôt disponible à la faculté de médecine grâce à une plateforme  de formation en ligne utilisant le système LMS...